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Depuis l’arrivée de la nouvelle équipe municipale, chaque association doit désormais justifier sa demande de subvention auprès des services de la ville.
Il est en effet normal qu’une collectivité soit garante de la bonne utilisation des deniers publics. Loin de vouloir baisser ou supprimer les aides que la ville alloue à ses associations, cette démarche permet simplement de participer financièrement à la hauteur du besoin, sans excès, ni carence.

Dans ce cadre, la ville de Carmaux a interpellé à plusieurs reprises l’association Enfance et Jeunesse du Carmausin (EJC) afin de comprendre leur budget « périscolaire » et en a demandé par la suite une étude à la baisse pour la rentrée scolaire 2022-2023, sans pour autant remettre en cause ce partenariat.

Cependant, de nombreuses informations fausses ont été diffusées par l’association EJC dernièrement, par voie de presse, auprès des parents et aussi sur les réseaux sociaux, remettant en cause l’intérêt de la ville pour ses plus jeunes habitants ainsi que leurs animateurs. Il n’en est rien.
Malgré une réunion organisée le mardi 8 février 2022, en présence de l’association EJC accompagnée des Francas, la mairie de Carmaux, la communauté de communes Carmausin-Ségala, la Caisse d’Allocations Familiales du Tarn, la préfecture du Tarn, ces agissements n’ont pas arrêté et des pétitions continuent à circuler auprès des parents pour les désinformer.

L’association EJC

L’EJC est une association d’éducation populaire née de la fusion de l’AJC (en charge de la jeunesse) et du CLE (en charge des animations périscolaires sur la pause méridienne, de la garderie du soir dans les écoles publiques, et de l’animation des mercredis et petites vacances). Elle a pour objet le développement d’activités éducatives pour les enfants et propose des animations hors temps scolaires pour les enfants de 3 à 17 ans. Elle se divise en deux secteurs, un secteur enfance de 3 à 12 ans, et un secteur jeunesse de 13 à 17 ans. Elle est affiliée à la Fédération Nationale des Francas.
Légalement, seule la compétence périscolaire pour les enfants de 3 à 12 ans, incombe financièrement à la ville.

• Le budget annuel de l’EJC pour le périscolaire est de 441 000€ : dont 309 000€ financés par la ville de Carmaux et 132 000€ financés par la CAF et les parents.
• Au vu du nombre d’heures effectuées par les animateurs de l’association, le coût de revient par enfant et par heure est de 4€, soit un coût 60% supérieur à la moyenne constatée sur les autres structures du département du Tarn.
• Le budget 2021 global de la ville de Carmaux s’élevant à 9 749 739,71€, le coût de l’EJC représente 3,7% des dépenses de la ville, sans compter les avantages en nature qui lui sont attribués (prêt de locaux dans les écoles, coût d’entretien et de réparation des bâtiments et paiement des factures d’eau et d’électricité).
• Elle est à ce jour l’association la plus subventionnée par la ville.

 

Demande de justification des montants

L’étude des comptes de l’EJC nous a interpellés sur plusieurs points :

1. Le coût de revient, par groupe d’enfant encadré d’un animateur, est supérieur à 40 €/h (4€ par heure et par enfant). Ce coût annoncé par l’EJC a varié à plusieurs reprises dans leurs différents courriers (17.7 €/h puis 25 €/h et enfin 23 €/h). L’écart important entre la rémunération horaire d’un animateur et le coût de revient réel d’une heure d’encadrement (40€) montre qu’une marge de manœuvre est possible sans conséquence sur le service rendu.
2. Le 28 octobre 2021 le commissariat aux comptes de l’association a émis une procédure d’alerte en demandant, sous quinzaine, une analyse de la situation et les mesures envisagées pour la redresser, au vu de la situation financière de l’association.
3. En 2021, la partie de l’association financée par la ville de Carmaux (correspondant aux coût des différents CLE des trois écoles publiques de Carmaux) fait apparaître une marge positive de 3 000€ (441 000€ de charges pour 443 000€ de recettes) alors que dans le même temps, le pôle « jeunesse » de l’association financé pour partie par la communauté des communes du Carmausin-Ségala, fait apparaître un déficit de 44 000€.
4. Enfin, depuis plusieurs années les partenaires institutionnels (CAF, préfecture) demandent à l’EJC de se structurer avec un poste de direction et l’appui d’une Dispositif Local d’Accompagnement (DLA) permettant aux associations employeuses, de bénéficier d’accompagnements sur mesure afin de développer leurs activités, de les aider à se consolider et à créer ou pérenniser des emplois.

Afin de permettre à l’association d’apporter une réponse sérieuse et sans pression à nos interrogations la demande faite sous l’intitulé « proposition revue à la baisse en fonction du service rendu » à pour objectif la rentrée scolaire 2022-2023. Aucune baisse de subvention ne sera faite pour l’année scolaire en cours.

Souhait du meilleur encadrement possible

Les difficultés financières et d’encadrement auxquelles fait face l’EJC ne résultent pas des nos demandes récentes sur les justifications de leurs comptes.

La ville a conscience de ces problématiques et souhaite accompagner au mieux l’EJC, ses animateurs et les enfants qui en dépendent.
Malgré tout, la désinformation menée par l’association joue sur l’affect des Carmausins sans en évaluer l’impact psychologique que cela peut avoir sur les familles. Un tel comportement est totalement inacceptable de la part d’une association qui œuvre dans le domaine de l’enfance.
Bien évidement cet épisode laissera des traces et quel que soit les péripéties de l’EJC, la ville de Carmaux fera le nécessaire pour que les enfants aient le meilleur encadrement possible.

Nulle n’est question de supprimer les temps d’animation, seulement d’identifier comment les fonds sont utilisés. L’épanouissement, le bien-être et le développement des enfants carmausins font parti des objectifs de la ville et l’équipe municipale tient à les accompagner au mieux, en ayant une vision claire et maîtrisée des fonds qui lui sont alloués.